Depuis 2016, le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) remplace les titres d’aides médico-psychologiques (AMP) et d’auxiliaires de vie sociale (AVS). Ce nouveau diplôme du travail social, de niveau V, doit permettre à ses titulaires plus de mobilité entre les publics et les structures. Une diversification bienvenue, qui facilitera les passerelles dans le travail social et permettra de lutter contre la précarité ou l’usure professionnelle. Une nécessité pour rendre encore plus attractifs les métiers de l’aide à la personne dans un contexte où les besoins iront croissant. Focus sur un métier encore méconnu.
Le DEAES : qu’est-ce que c’est ?
Selon le texte officiel, le diplôme d’accompagnant éducatif et social « atteste des compétences nécessaires pour réaliser un accompagnement social au quotidien, visant à compenser les conséquences d’un handicap, quelles qu’en soient l’origine ou la nature, qu’il s’agisse de difficultés liées à l’âge, à la maladie, ou au mode de vie, ou les conséquences d’une situation sociale de vulnérabilité, et à permettre à la personne de définir et de mettre en œuvre son projet de vie ».
Le DEAES fusionne celui d’aide médicopsychologique (AMP), largement orienté vers les personnes âgées et les services médico-sociaux et celui d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), plutôt tourné vers la prise en charge du handicap à domicile et en établissement scolaire.
Ce nouveau métier de l’accompagnement est plus transversal, permettant des passerelles entre différents usagers et différents services. Cette diversification a le mérite d’assurer la mobilité professionnelle et de lutter contre l’usure dans des pratiques trop restrictives (à condition que les titulaires de ce nouveau diplôme obtiennent les spécialités adéquates).
Le DEAES comprend un tronc commun et trois spécialités :
- accompagnement de la vie à domicile ;
- accompagnement de la vie en structure collective ;
- accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire (pour les enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap).
Des lieux d’exercice diversifiés
Les titulaires du diplôme peuvent accompagner les personnes en situation de handicap sur de multiples lieux d’exercice : à leur domicile, en institution ou dans des établissements scolaires. Cette diversité de lieux d’exercice vise à lutter contre l’épuisement professionnel et favorise la polyvalence. Une personne titulaire de plusieurs spécialités pourra accompagner un jeune en situation de handicap sur le temps scolaire mais également se rendre à son domicile le mercredi après-midi pour l’aider sur les temps de vie quotidienne.
Accompagnement de la vie à domicile : domicile de la personne accompagnée, particulier employeur, appartements thérapeutiques, centres d’hébergement et de réinsertion, sociale (CHRS), foyers logement, maisons d’accueil rurale pour personnes âgées (MARPA), services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), services d’aide à la personne (SAP), services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), services polyvalents de soins et d’aide à domicile (SPASAD), services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) …
Accompagnement à la vie en structure collective : établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), unités de soins longue durée (USLD), foyers logement, maison d’accueil rurale pour personnes âgées, (MARPA) pour adultes handicapés vieillissants (MARPAHVIE), maisons d’accueil spécialisées (MAS), foyers d’accueil médicalisés (FAM), foyers de vie, foyer occupationnel, établissements et services d’aide par le travail (ESAT), foyers d’hébergement, maisons d’enfants à caractère social (MECS), instituts médico-éducatifs (IME), institut d’éducation motrice (IEM), instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP), centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), les maisons relais, appartements thérapeutiques, établissements publics de santé mentale, accueil de jour…
Accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire : structures d’accueil de la petite enfance, établissements d’enseignement et de formation, lieux de stages, d’apprentissage, d’alternance, ou d’emploi, lieux d’activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs, établissements et services médico-sociaux, lieux de formation professionnelle.
Comment s’organise la formation ?
La formation, étalée sur une amplitude d’un à deux ans, comprend à la fois une formation théorique de 525 heures (dont 378 heures de socle commun et 147 heures de spécialités) et une formation pratique avec 840 heures de stages obligatoires.
Le contenu de la formation ainsi que sa durée peuvent varier selon l’expérience professionnelle des candidats et les diplômes qu’ils ont déjà obtenus. Le DEAES peut également être obtenu par le biais d’une validation des acquis de l’expérience (VAE).
Passer son concours d’entrée pour devenir accompagnant éducatif et social
Le concours d’entrée en formation se compose d’un écrit d’admissibilité et d’une épreuve orale d’admission.
De nombreux candidats sont dispensés de l’épreuve écrite d’admissibilité (les titulaires d’un diplôme au moins égal au niveau IV, les candidats titulaires du Certificat de Spécialisation aide à domicile, du diplôme d’aide-soignant, du diplôme d’auxiliaire de puériculture, du BEP carrières sanitaires et sociales, du BEPA option services aux personnes, du BAPAAT, du CAP petite enfance (désormais Accompagnant Éducatif Petite Enfance), du CAPA service en milieu rural, du diplôme d’État d’assistant familial, du titre d’assistant de vie ; les lauréats de l’institut du service civique ; les titulaires du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social qui souhaitent obtenir une nouvelle spécialité)… Tous les autres candidats doivent se soumettre à l’écrit de sélection.
L’épreuve écrite, dite d’admissibilité, dure une heure trente. Elle comprend une série de dix questions orientées sur l’actualité sociale. Elle permet d’évaluer les capacités rédactionnelles du candidat, ses connaissances générales et son intérêt pour les problématiques sociales. Cette admissibilité est notée sur vingt points. Les candidats ayant une moyenne égale ou supérieure à 10/20 seront convoqués à l’épreuve orale d’admission.
L’épreuve orale d’admission (obligatoire pour tous les candidats, quel que soit leur parcours) est composée d’un oral de trente minutes à partir d’un document préalablement renseigné par le candidat (la plupart des centres de formation leur demandent d’apporter également un curriculum vitae et une lettre de motivation d’une à deux pages). Le candidat est reçu par un jury composé de deux personnes : un formateur et un professionnel.
L’épreuve orale vise à sélectionner les candidats en fonction des qualités exigées par la profession. Il n’existe pas, a priori, de bonnes et de mauvaises réponses, seulement des mauvaises manières d’argumenter. Aucun parcours n’est d’entrée de jeu rejeté car toutes les trajectoires de vie sont possibles pour intégrer le métier d’accompagnant éducatif et social. Ce qui compte, c’est la capacité à démontrer la cohérence à son projet, à convaincre de sa maturité, de son empathie, de sa volonté d’œuvrer auprès des personnes et de sa potentielle aptitude à travailler en équipe.
L’épreuve d’admission est notée sur vingt points. Les candidats dont la note est supérieure ou égale à 10/20 sont retenus pour entrer en formation par ordre de mérite.
Se préparer avec IRSS
IRSS propose aux candidats une préparation complète, pour les écrits bien sûr (même si de nombreux étudiants sont dispensés des épreuves rédactionnelles initiales) mais surtout pour les oraux. L’entretien de sélection est l’ultime étape permettant de s’assurer que la personne en lice se trouve bien à sa place, que son entrée en institut de formation sera bénéfique pour elle-même comme pour les personnes dont elle aura la charge. Le jury cherche donc à repérer, parmi les candidats, ceux qui feront des professionnels accomplis. Les formateurs d’IRSS vous aideront à mettre en valeur votre projet, votre parcours et votre personnalité grâce à des techniques pédagogiques innovantes et leur longue expérience des concours.
2 réflexions sur “Accompagnant éducatif et social : un métier diversifié”
Bonjour je possède le Deavs et durant treize année j ai exercé au domicile de personnes âgées et handicapées j aimerais évolué dans le social et faire la formation accompagnant éducatif et social mais plus pour travailler avec des personnes handicapées spécialité inclusive je suis en train de me renseigner
Bonjour,
Vous trouverez toutes les informations concernant notre prépa Accompagnant Educatif et Social ici : https://www.irss.fr/sante-social/preparations/prepa-metiers-travail-social/
Bonne réception,
L’équipe IRSS