Jeu, Brest et match ! Les étudiants en prépa sports brestois d’IRSS ont participé à l’Open Brest du 25 au 31 octobre. C’est lors de cette manifestation sportive locale que les étudiants ont rencontré Arnaud Clément, ex-joueur de tennis professionnel et directeur de l’Open Brest pour la première fois, qui a accepté de parler de sa carrière sportive.
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Bonjour Arnaud, tout d’abord merci de nous avoir accordé du temps pour répondre à nos questions. Pouvez-vous nous dire comment êtes-vous arrivé à devenir joueur professionnel ?
Cela s’est fait avant tout par passion. J’ai commencé à joueur au tennis à l’âge de 7 ans et j’ai adoré. J’ai eu un parcours scolaire classique, je n’ai pas décidé de faire sport études. Mes parents voulaient à tout prix que je passe le bac. Dès l’obtention du bac, ils m’ont soutenu pour faire une année de tennis. Cette année s’est tellement bien passée que j’ai voulu continuer et j’ai fini par devenir joueur professionnel.
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Aujourd’hui, il est difficile de devenir joueur professionnel sans passer par le sport étude. Êtes-vous d’accord avec cette affirmation ?
En France, on n’a pas beaucoup d’aménagement d’horaires, ce qui rend les carrières sportives difficiles à atteindre. Mais d’autres joueurs ont fait comme moi, et y sont parvenus.
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Quel métier envisagiez-vous de faire en préparant un baccalauréat ?
Je n’avais pas vraiment d’idée. Rien de m’attirait spécialement en dehors du tennis.
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Quels sports suivez-vous et pratiquez-vous en dehors du tennis ?
Je suis plein de sport, j’aime regarder des évènements sportifs pas forcément un sport en particulier. Je regarde les Jeux Olympiques, le tour de France, le Paris-Roubaix. Je regarde le ski aussi alors que je n’y connais rien. J’aime bien suivre les Français. En dehors du tennis, il m’arrive de faire un peu de triathlon et de paddle.
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Existe-t-il des similitudes entre directeur et joueur ?
J’ai été directeur de tournoi à la fin de ma carrière à Aix-en-Provence. Le fait d’avoir été professionnel avant m’a aidé sur la manière de prendre en charges les joueurs. Être directeur de tournoi c’est avant tout avoir un côté « accueillant », il faut savoir bichonner tout le monde : le public, les partenaires, et les joueurs. Chaque année, ce sont ces trois aspects qu’il faut faire progresser. Être directeur, c’est l’envers du décor, il faut du bon sens, de la logique et du contact aussi. Maintenant, je suis un petit peu rodé et l’équipe ici est bien rodée également.
Il faut se remettre en cause chaque année pour proposer de la nouveauté d’une année à l’autre.
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Quels ont été vos meilleurs moments et vos pires moments ?
L’un de mes meilleurs moments, un moment extraordinaire, ça a été la coupe Davis finale en Australie en 2001 même si j’étais remplaçant. On était soudé avec tous les membres du staff.
L’un de mes pires moments c’est en janvier 2001 avec le match perdu contre André Agassi sur le même terrain (en finale de l’Open d’Australie).
Il y a eu aussi les Jeux Olympiques de Pékin 2008, lors de la 3e olympiade, on a été sélectionné en double avec Mickaël LODRA. On a perdu le match à 2 points et l’on a perdu la petite finale.
Je suis très fier de ma carrière et j’aurais été encore plus heureux d’avoir une médaille olympique.
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Que pensez-vous de Brest ?
Il y a un truc, une âme à Brest. Nous sommes bien installés avec des rayons de soleil de temps en temps. La côte est très belle. J’ai visité la plage du Petit Minou et c’était superbe.
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Que pensez-vous de l’Open ?
J’arrive sur un tournoi très organisé. La salle est superbe ici. Le public est au rendez-vous et je suis surpris qu’il y ait eu autant de monde dès le lundi. On a un beau tableau avec des joueurs qui parlent entre eux du tournoi et qui ont envie de venir à Brest pour l’accueil du public et les conditions d’accueil.